aurora consurgens

“Chi è costei che s’affacia come aurora, bella come la luna, brillante come il sole,

   stupenda come esercitò a vessilli spiegati?"  Cantico dei cantici, 6, 10

Quid? proprio lei, l'immagine...

Voici ma traversée des images...

Aurora consurgens

Genèse

Le point de départ de ce projet artistique fut une résidence d’artiste prolongée à plusieurs reprises sur une période de quatre ans dans la prestigieuse abbaye de San Giorgio Maggiore à Venise, où j’ai eut tout le loisir de me confronter aux premières et dernières grandes fantasmagories religieuses, celles forcément catholique de mon enfance. Cette aventure artistique s'est développée autour d'un manuscrit qui se trouve à la bibliothèque Marciana place San Marco à Venise. Il s'agit d'un traité alchimique médiéval attribué à Saint Thomas d'Aquin et intitulé Aurora Consurgens. Il se trouve que Marie Louise Von Franz, en collaboration avec Carl Gustav Jung, en a fait une étude approfondie. Les phases de l’œuvre alchimique ont fourni sa structure à mon projet: nigrido, albédo, rubedo. Au cours de mon  travail le contenu iconographique surgira librement du choc des images contenues dans ce texte. D’une part la pensée chrétienne et d’autre part l’expérience alchimique, un mélange de  gnosticisme, d’antiques philosophies arabes, juive, grecque, égyptienne. Car étrangement, le philosophe Thomas D’Aquin à qui l’ont attribue ce mystérieux traité abandonne ici le discours rationnel et logique, pour donner cours à un flot d’images venu de traditions hérétiques qu’il avait passé sa vie à combattre.

A la suite de la lecture de cet ouvrage se manifesterons dans ma peinture d’autres images religieuses rencontrées lors de mes séjours en Asie et dans les Amériques. À l’instar du processus de transmutation alchimique, j’ai laissé ma propre créativité opérer à l'intérieur d'une matrice archaïque, mystérieuse et magique qui serait le lieu de rencontre entre l’esprit humain et la nature, l’objet même du grand mythe alchimique.  Et l’histoire raconte que sur l’instigation d’un doctor angelicus, pour accomplir les opérations du coagula-solve-coagula des images, et réaliser la dite « pierre philosophale » cette fois il aura fallu que ce soit une artiste, une femme, en résidence au sein d’une communauté de moines bénédictins.  De ce voyage à travers ces mondes chatoyants d’iconographies liées à l’histoire des traditions mystiques et religieuses je reviens sans plus d’illusions mais toujours émerveillée, amusée, et peut être un peu plus sage…J’ai compris combien il convient au pouvoir de contrôler les images. Mais  n’avons-nous pas besoin d’apprendre enfin à voir au travers de ces jeux de miroirs?

Aurora Consurgens

Genesi

Il punto di partenza di questo progetto artistico fu un soggiorno d’artista a più riprese lungo un arco di tempo di quattro anni nella prestigiosa Abazia di San Giorgio Maggiore a Venezia dove ho avuto tutto il tempo per confrontarmi con la mia prima e ultima fantasmagoria religiosa, quella cattolica.

Questa avventura artistica si è sviluppata attorno ad un manoscritto che si trova nella Biblioteca Marciana in piazza San Marco a Venezia. Si tratta di un trattato di alchimia medievale attribuito al santo Tommaso d’Aquino e intitolato Aurora Consurgens. Si dà il caso che Marie Louise von Franz, in collaborazione con Carl Gustav Jung, ne abbia fatto uno studio approfondito. La sequenza delle fasi dell’opera alchemica ha fornito la struttura al mio progetto: nigrido, albedo, rubedo. Successivamente il contenuto iconografico delle immagini emergerà liberamente dallo shock delle immagini contenute nel trattato. Da una parte il pensiero cristiano, dall’altra l’esperienza alchemica, una mescola di gnosticismo, di antiche filosofie arabe, ebree, greche, egiziane. In seguito si manifesteranno nella mia pittura altre immagini religiose incontrate durante i miei soggiorni in Asia e nelle Americhe.  Come il processo di trasmutazione alchemica, ho lasciato che la mia creatività operasse all’interno di una matrice arcaica, che si rinnova senza sosta, misteriosa e magica e che sarebbe il luogo d’ incontro tra lo spirito umano e la natura, l’oggetto stesso del grande mito dell’alchimia. In questo caso è stato necessario che fossi io, l’artista, una donna, ospite in una comunità di monaci benedettini, ad essere la materia prima e athanor…. Da questo viaggio attraverso questi mondi cangianti di iconografie legate alle storie delle tradizioni esoteriche mistiche e religiose, ne ritorno meravigliata, divertita, e forse un po’ più saggia; ho compreso la potenza delle immagini e quanto conviene al potere controllarle.